Auteur : Said Cherkaoui sur un des Enfants de Mazagan Driss Chraibi est un des fils de Mazagan dont la communauté Mazaganais-jdidi peut honorer avec fierté comme l un des précurseurs et l’un des premiers porte flambeaux de la dualité culturelle qui a formé des générations d’intellectuels jdidi. Driss Chraïbi En dehors des frontières Doukkalis, Driss Chraibi est considère comme l’un des grands écrivains marocains de langue française (1926-2007). Son premier roman - Passé Simple (1954) – lui ouvre les portes de la prospérité et l’installe comme l’un des piliers de la littérature marocaine francophone traitant de la modernité sous-jacente. Driss Chraïbi est né a Mazagan en 1926 au sein d’une famille illustre. Après des études secondaires a Casablanca, il étudia la chimie en France où il s’installe en 1945. Comme tout jeune Marocain fraichement débarqué en Métropole, il fait tous les métiers et complète son diplôme d’ingénieur. Le Passé Simple, publié en 1954, est vivement acclamé par la critique littéraire française, mais beaucoup moins par l’intelligentsia marocaine qui « l’accuse de trahir son pays par ses critiques acerbes de la société traditionnelle. » Cependant en 1967, Souffle lui consacre son premier numéro et réhabilite son apport a la littérature franco-marocaine. L’occidentalisme n’était plus durant cette période une préoccupation des intellectuels marocains. Ils avaient d’autres sujets a explorer qui pouvaient a la longue étouffer leurs sens de la critique constructive. Par la suite, Driss Chraïbi continua sur sa lancée en se forgeant une brillante carrière d’écrivain (une quinzaine de livres, voir la liste ici-bas, y inclus ceux traduit en Anglais). Grâce a un style de narrateur (tel que les Hlaiquis ou bien le fameux Ould Kareed de Derb Bouchrit) qu’il avait inauguré avec le Passé Simple, Driss Chraibi s’imposa comme un incontournable message mémorisé dans le devenir littéraire du Maroc indépendant. "En dépit de mon instruction occidentale, je continuais de vivre, d agir et de juger par paraboles, a la manière de ces conteurs publics qui s installent dans un coin de rue..." Extrait : Le passé simple, 1954) Durant quelques années, Driss Chraibi travailla aussi comme producteur a l’ORTF a Paris, et séjourna au Canada ou il enseigna. Le temps affina ses créations et l’enfant terrible Mazaganais se cantonna de plus en plus dans une narration descriptive a la fois critique et ironique des soubresauts et des revers de la société marocaine. Avec la sagesse du temps, Driss Chraïbi substituait a sa critique pointue du conservatisme une force de la liberté de ton modelé par un regard des transformations historiques et sur la définition du caractère marocain par la religion musulmane. Il rédigea des romans d’allure historique qui le ramène vers la mère-patrie, le berceau et a la proximité de sa région natale dans le fief des Doukkala. Ce retour au bercail fut accomplit en premier par la publication de « La civilisation, ma mère » et par la suite a travers « La mère du printemps - Oum-era-Bia» ou il évoque avec érudition et d’une façon romancée la conquête du Maroc par des armées arabes commandées par Oqba ibn Nafi a la fin du VIIe siècle. Comme son habitude, le nom du fleuve est aussi une parabole pour lui de stigmatiser et d’évoquer la lumière jaillissante de l’éclosion de la saison du printemps comme fut sa propre naissance au sein des prairies rayonnantes de couleur vive des environs d’Azemmour, qu’Oum-era-Bia alimente des ses fléaux transparents. Cette même rivière que les armées arabes ont parcouru jusqu’a l’embouchure devant la porte de l’océan où se trouve Azemmour et a la limite duquel, Oqba ibn Nafi aurait pu déclarer son fameux discours alors que son cheval piétinait le sable mouillé : « que si il n’y avait pas cet océan devant moi, j’aurais continué d’étendre l’Islam et de brandir haut l’étendard du nom d’Allah et de Mohammed son Messager au dela de l’horizon. » Driss Chraibi, écrivit dans La mère du printemps : « Surgie du désert et de la nudité, une armée ivre de lumière suit le cours de l’Oum-er-Bia. En cette année 681, la religion musulmane est une parole naissante, une clameur nouvelle : le général arabe Oqba ibn Nafi rêve d’" ensemencer les hommes et la terre des hommes avec les graines de Dieu ", de déployer l’étendard vert du Prophète dans le ciel d’Afrique du Nord. De l’autre côté des montagnes, la communauté berbère des Aït Yafelman vit et, depuis des siècles, forge, pêche, travaille sous le signe du poisson et de l’étoile. Les habitants d’Azemmour se doutent-ils que les nouveaux envahisseurs ne sont pas venus pour conquérir leurs biens, mais pour changer leurs âmes ? Quelle arme sauront-ils opposer au chant des chevaliers d’Allah, portés a leur rencontre " comme autant de vagues de foi lancées au galop " ? » Cette réconciliation avec le passé historique et l’acceptation de l’enracinement de l’Islam dans la formation de la personnalité marocaine sont aussi révélatrice du parcours de Driss Chraibi dans les dédales de la dualité culturelle ou l’Occident Métropolitain et Moderniste concerte avec un pays ancré par sa géographie et ses origines ethniques a plusieurs pôles culturels et religieux. Driss Chraibi utilisera un personnage, l’Inspecteur Ali, qui lui permettra de naviguer a travers les pressantes vagues d’un tel déferlement multipolaire qui dans leur finalité s’échouent sur les rivages de la modernité. La plupart de ses dernières œuvres sont des romans policiers dont l’inspecteur Ali devint le personnage principal, une sorte de mélange de Sherlock Holmes et James Bond a la sauce locale. Driss Chraibi reçut plusieurs honneurs et prix mérités, notamment celui de l Afrique méditerranéenne pour l ensemble de son œuvre en1973; le Prix de l amitié franco-arabe, en 1981; le prix Mondello pour la traduction de Naissance a l Aube en Italie. Driss Chraïbi s’est éteint paisiblement en avril 2007 dans la Drome (France), où il résidait. Ina lillah wa illahi raji ine. Les publications de Driss Chraibi: Le Passé simple, 1954 - The Simple Past Les Boucs, 1955 - The Butts L âne, 1956 De tous les Horizons, 1958 La foule, 1961 Succession ouverte, 1962 - Heirs to the Past Un ami viendra vous voir, 1966 La civilisation, ma mère, 1972 - Mother Comes of Age Mort au Canada, 1974 Une enquête au pays, 1981 - The Flutes of Death La Mère du Printems, 1982 - The Mother of Springtime Naissance a l aube, 1986 - Birth at Dawn D autres voix, 1986 L inspecteur Ali, 1991 Les aventures de l âne Khal, 1992 L homme du livre, 1992 - Muhammed Une place au soleil, 1993 L inspecteur Ali a Trinity College, 1996 L inspecteur Ali et la C.I.A. 1998 Une Enquête au pays, 1999 (ed. by Gareth Stanton) Said Cherkaoui – 2008-03-23 1. Sheena Chraibi (26/3/2008 . Id:6489): Épouse de feu l’écrivain Driss Chraïbi, je tiens a remercier Said Cherkaoui , en mon nom et en celui de nos enfants, de ce bel article en hommage a l'oeuvre de Driss. Je viens d'apprendre l'inauguration d'une plaque apposée a sa maison natale a El jadida le 25/03/08 et en suis reconnaissante. Le site de la ville pourrait-il en afficher une photo? pour la voir ici en France. Merci d'avance et avec nos amitiés aux Mazaganais. Addenda par Said El Mansour Cherkaoui: Ajouté le 24 Mars 2008 Par le membre saidcherkaoui Driss Chraibi: une voix et une pensée littéraire Mazaganais Auteur : Said Cherkaoui sur un des Enfants de Mazagan http://www.eljadida.com/actualite_news_el_jadida/driss-chraibi-une-voix-et-une-pensee-litteraire-mazaganais-a1736.html
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Enfant de mon Quartier et Adulte de nos EcolesAbdelkébir KHATIBI, est né en 1938 à El Jadida. Université de sociologie à Paris. Son doctorat en 1968 est la première thèse sur le "Roman maghrébin". Il dirige l'Institut de sociologie de Rabat jusque sa fermeture en 1970. Il continue d'enseigner en Lettres et en Sciences tout en étant le Directeur du "Bulletin économique et social du Maroc" qui devient en 1987 "Signes du présent". Décédé à Rabat le 16 mars 2009 La Réconciliation avec l'Autre en Soi et en Abois: La Réconciliation avec l'Autre dans le Destin Marocain entre la France et le Maroc s'est aussi faite a travers notre éducation en France et a travers des Penseurs qui ont guidé notre chemin parallèle dans la connaissance. Entre Abdelkebir Khatibi et Jacques Derrida, la rencontre d'intellectuels "NorAF", est une relation de la pensée d'essence Maghrébine. Elle est une Amitié régie par la politique culturelle dorée d'un "Métropolisime Colonial Cosmopolite" - "The Politics of Friendship" dont la Mémoire Tatouée fut un des sillages imbibés d'une reconstruction du paysage et une déconstruction des actions de ses acteurs. Ces œuvres de Khatibi et de Derrida trouvèrent leur point de rencontre dans le croisement des civilisations au delà de la personnalité de chacun et du lieu de naissance de part et d'autre de l'Afrique du Nord de l'Ouest et du Centre baignant dans les deux rives du Sud et du Nord de ce grand lac qu'est la Méditerranée au niveau géographique alors qu'au niveau culturel, la dimension Française demeura le dénominateur commun dans l'expression littéraire. Cet espace presque similaire servit de milieu et de rencontres si ce n'est de chocs entre les différentes pensées limitrophes et ensorcelantes qui en d'autres termes peuvent aussi être apaisantes. Abdelkebir Khatibi et Jacques Derrida trouvèrent leurs symbioses dans cette similitude de leurs respectifs environnement de leurs naissances ils avaient cheminé l'autre dans qui ils découvrirent sa raison d’être et sa motivation et la leurs de devenir un vagabond a la recherche de l'autre 39 images de soi et du reflet de l'esprit qui nourrit chacun des similarités spirituelles et de singularités divines inscrites sur nos fronts comme le Mektoub, le Destin qui forment et donnent les contours du Tatouage de notre Mémoire façonnée par les mêmes motifs et les mêmes émanations dans la projection de la pensée comme dans la définition de nos actions humaines. Sur ces deux piliers des œuvres de Jacques Derrida et de Abdelkebir Khatibi se logent la rencontre de la source et du sol ou fleurissent la pensée pour l'autre a travers les horizons et les distances transparentes mais prospectant notre existence commune et notre partage avec l'autre civilisation humaine. L'Identitaire de Abdekebir Khatibi Demeura Mazagan - El Jadida: Abdelkebir Khatibi avait toujours voulu s'identifier dans l'autre, l'autre civilisation, l'autre mode de pensée et il avait commencé par ériger la fondation de cette pensée. En fait, le prénom de Abdelkébir est l'un des 99 attributs et dénomination sybolique d'Allah et qui lui fut donne vu qu'il fut ne le jour de la célébration du Aid Al Kebir, fêtant l’obéissance de Abraham aux ordres de Dieu qui fut récompensé par l'offre par des anges le sacrifice d'un mouton qui devint un événement religieux chez les Musulmans alors qu'il demeura une mémoire Judaïque et une référence Chrétienne. Abdelkebir Khatibi fut avant tout un innovateur dans la projection des idées et la semence des principes de la réflexion sociologique. Il faisait de la prospection linguistique pour récolter les symboles, les motifs et les formes d'expression philosophique. Pour cela, il avait trouvé la pierre angulaire de la construction et la déconstruction de sa propre mémoire au Maroc d'une façon globalisée et d'une façon plus reconstructive dans son propre fief qui est notre quartier natal pour en faire un espace ouvert et une expression de rencontres non seulement avec ses propres racines mémorables et les nôtres, mais surtout ceux de la mémoire de notre peuple et de notre entourage et des visages qui reflètent l'autre en nous et au profond de nos mémoires.
Abdelkebir Khatibi nous légua une demeure, surtout une agora dont il voulait être une destination de l’hospitalité, une dimension de la générosité de nos mémoires antécédentes pour en faire nos contemporaines, une invitation d'aller vers l'autre, d'inviter l'autre a s'y identifier et compléter sa propre mémoire par l’expérience de notre existence communément tatouée sur chacun de nos fronts et guidant nos marches et nos pas vers notre Mektoub, notre Kadar et notre Destin Commun. La Mémoire Tatouée fut ainsi une transcription de cet Ecrit - ce Mektoub, ce Kadar, Ce Destin qui nous surveille, nous définit et surtout nous identifie et nous complète chacun dans son enclos et par rapport a l'autre dans son devenir, et par rapport a l'autre porteur d'une identité fondamentale qui n'est pas seulement la sienne mais qui est le reflet et le complément de la notre. Cette Mémoire Tatouée avait comme nombre d'existence 40 similaires qui pivotaient a distance autour de nous, parsemés de par ce monde et donc offrant 39 autres Mémoires Tatouées qui défilaient dans d'autres espaces et d'autres environnements en tant que créations divines de semblables êtres et comme l'aboutissement de l'autre en nous. Jacques Derrida
L'itinéraire s'est déroulé via deux années de cours préparatoires au Lycée Louis-le-grand à Paris, même si cela a pris plus de temps à Derrida car il souffrait physiquement et psychologiquement dans le nouvel environnement (c'était la première fois qu'il était sorti d'Algérie) . À sa troisième tentative, en 1952, il est admis à l'École Normale où, après avoir à nouveau faibli, il passe enfin l'agrégation en 1956. Il se fait également des amis importants, dont Louis Althusser, Foucault et la psychanalyste Marguerite Aucouturier, qu'il marié en 1957. Après une visite d'un an à l'Université de Harvard et une période de service militaire, Derrida a pris son premier poste d'enseignant, dans un lycée du Mans. Il enseigne ensuite à la Sorbonne pendant quatre ans, avant d'occuper le poste qu'il occupera jusqu'en 1984: assistant-mitre à l'École Normale. Là, ses séminaires - écrits chaque année sur un nouveau sujet - deviennent des institutions parisiennes. Sa première publication (1962) était une très longue introduction à sa traduction d'un court essai de Husserl sur L'Origine de la géométrie. Il est frappant de constater que, malgré la matière mathématique de cet ouvrage, Derrida y a exposé avec confiance bon nombre des thèmes qui devaient revenir plus tard, y compris sa conception de la différence. L'événement qui l'a projeté sous les projecteurs internationaux a été une conférence à l'Université Johns Hopkins de Baltimore en 1966, où le jeune philosophe relativement inconnu (mais incontestablement glamour) a éclipsé Lacan et Jean Hyppolite. Ce devait être le début d'une longue relation avec les départements anglais aux États-Unis, où il a été accueilli plus que partout ailleurs dans le monde. (L'établissement universitaire français ne l'a jamais pris à cœur, et les philosophes universitaires du monde entier étaient généralement incompréhensifs.) L'annus mirabilis de Derrida date de 1967, année de la publication de trois livres extraordinaires. Pour les philosophes, c'est dans La voix et le phénomène que Derrida fait, ou échoue, son argumentation, en argumentant à travers une lecture critique attentive d'un autre texte de Husserl, le rôle fondamental de la différence de langage et de pensée. Dans L'Ecriture et la différence, il rassemble des essais dans lesquels il commence à développer sa position dans le cadre de débats sur la psychanalyse, les sciences humaines et l'éthique. Mais c'est De la grammatologie (Of Grammatology) qui a créé le plus de remous. Après une discussion introductive au cours de laquelle il a fait valoir que la «grammatologie», la théorie des signes écrits, peut ouvrir la voie à une compréhension du langage libérée du mythe de la présence et ouverte au travail de la différence, il est entré dans une brillante déconstruction du récits de langage donnés par Saussure, Lévi-Strauss, Rousseau et autres. Derrida accorde la plus grande attention à Rousseau et relie la priorité que Rousseau accorde à la parole sur l'écriture à la priorité qu'il donne à la nature sur la culture, à la mélodie sur l'harmonie et au coït sur la masturbation. Derrida a noté que, dans chaque cas, Rousseau utilise le mot «supplément» pour désigner la relation entre le deuxième terme et le premier. Le mot suggère que le second terme est inessentiel, ajoutant simplement au premier terme, qui est primaire, complet, autosuffisant. Pourtant, un sens secondaire du mot «supplément» semblait à Derrida jouer autour de toutes les utilisations de Rousseau: comme le supplément à un dictionnaire fournit ses termes manquants, l'écriture, la culture, l'harmonie et la masturbation compensent toutes les lacunes de ce qui était censé être l'entité parfaite et complète à laquelle ils sont dans une relation accessoire. La seconde entité, pas tout à fait sous le contrôle de l'auteur, vient fixer les termes qui rendent possible la première entité. La «supplémentarité», ainsi comprise, est une manifestation de la différence; et d'autres manifestations sont explorées dans les discussions de Derrida sur les termes grecs pharmakon (à la fois médecine et poison) et hymen (à la fois séparation et mariage) dans son prochain ouvrage majeur La Dissémination (Dissémination, 1972). Bien que Derrida ait participé activement aux manifestations de 1968, il avait des réserves quant à l'allégeance au Parti communiste de nombre de ses associés. En 1974, il fonde le Groupe de recherche sur l'enseignement philosophique, voué à l'amélioration de l'enseignement de la philosophie à l'école. À ce jour, il recevait des invitations de nombreuses institutions et d'importantes amitiés s'étaient établies lors de ces voyages. La connexion américaine s'est épanouie dans les années 1970, lorsqu'il a commencé une visite annuelle à Johns Hopkins, puis à Yale, où il a travaillé en étroite collaboration avec J Hillis Miller et Paul de Man (le noyau de ce qui allait être connu sous le nom de l'école de déconstruction de Yale) . En 1980, Derrida a soutenu une thèse de doctorat à la Sorbonne, sur la base de ses publications, et, cette même année, il a fait l'objet d'une conférence de 10 jours à Cerisy-la-Salle organisée par deux amis dont le travail devait rester en contact étroit avec le sien, Jean-Luc Nancy et Philippe Lacoue-Labarthe. L'année suivante, un événement devait le hanter pour le restant de ses jours: de retour d'un séminaire clandestin à Prague, il a été arrêté pour fausses accusations de drogue et emprisonné. Sa libération a été obtenue après une manifestation du gouvernement français. Afin d'encourager le développement de la philosophie en dehors des canons traditionnels, Derrida a contribué à la création du Collège International de Philosophie, dont il est devenu le premier directeur en 1983. Cette même année, il a également participé à la création d'une fondation anti-apartheid et un comité d'écrivains pour Nelson Mandela. En 1984, il est élu directeur des études à l'École des hautes études en sciences sociales. Comme à l'École Normale, il a donné un séminaire annuel, le continuant après la retraite en 1998, mais avec moins de séances. Son ami Hillis Miller a déménagé de Yale à l'Université d'Irvine, en Californie, en 1986, et Derrida a changé d'allégeance en même temps, commençant une visite annuelle au printemps qui s'est poursuivie jusqu'en 2003. Il a également commencé une courte visite d'automne régulière à New York, en tant que invité de l'Université de New York, de la New School et de la Cardozo School of Law. La découverte, en 1987, du journalisme collaborateur de son ami de Man en temps de guerre a été un coup dur pour Derrida. Lors de la conférence de l'Université d'Alabama, au cours de laquelle les articles ont été rendus publics, il a prononcé un discours extrêmement émouvant exprimant les émotions complexes provoquées par la divulgation. À peu près à la même époque, davantage de preuves de l'implication de Heidegger dans le parti nazi sont apparues, et Derrida a été obligé de préciser que, bien qu'il devait plus à Heidegger qu'à tout autre philosophe, son adhésion était loin d'être sans critique. Le diplôme honorifique de Cambridge de Derrida, décerné en 1992, a provoqué un débat acharné et une flambée de caricatures, ainsi que des défenses animées. Au début de sa carrière, il n'a pas autorisé la publication de photographies de lui-même, mais une opposition aussi simpliste entre le public et le privé n'a pas pu survivre à son examen philosophique, et bientôt son image est devenue familière. Le film de 2002 Jacques Derrida, d'Amy Ziering Kofman, a exploré de manière divertissante cette opposition douteuse et a donné un aperçu plus large du mauvais sens de l'humour de son sujet. Derrida a publié quelque 70 livres et d'innombrables articles. Les volumes les plus importants incluent Glas (1974), qui a mis en scène une confrontation entre Hegel et Genet au moyen d'une mise en page ingénieuse; La vérité en peinture (La vérité en peinture, 1978), sur l'art visuel et les tentatives de théoriser à ce sujet; La carte postale (The Post Card, 1987), une exploration des thèmes psychanalytiques à travers une série fictive de cartes postales à destination d'un destinataire non identifié; et deux recueils d'essais à grande échelle, Psyché: inventions de l'autre (1987), sur un large éventail de sujets, et Du droit à la philosophie (1990), dans lequel la situation institutionnelle de la philosophie est abordée. En 1993, l'admiration de longue date de Derrida pour Marx a fait l'objet d'une élaboration complète dans une étude controversée, Spectres de Marx (Specters Of Marx). Toujours un homme de gauche, il ne se sentait capable d'écrire ce livre que lorsque le communisme soviétique s'était effondré, car son adhésion à Marx était alors, dit-il, moins susceptible d'être mal comprise. Les écrits ultérieurs de Derrida étaient de plus en plus préoccupés par les questions éthiques et politiques, y compris la religion (à la fois le judaïsme et le christianisme), la question de la peine capitale (à laquelle il était vigoureusement opposé) et la place des animaux dans la tradition de la philosophie occidentale. Jacques et Marguerite ont continué à vivre heureux dans une maison sans prétention dans une banlieue parisienne banale. Mais c'était un homme qui avait de nombreuses angoisses et la mort était une préoccupation constante, tant philosophiquement que personnellement. Au fil des ans, il a livré une série d'éloge funèbres, dont un recueil publié en 2001 sous le titre The Work Of Mourning, mais dont le titre français est encore plus approprié: Chaque fois unique, la fin du monde (Chaque fois unique, la fin du monde). Il laisse dans le deuil son épouse et leurs fils Pierre et Jean, et un fils, Daniel, par la philosophe Sylviane Agacinski. · Jacques (Jackie) Derrida, philosophe, né le 15 juillet 1930; décédé le 8 octobre 2004 Traduction de Said El Mansour Cherkaoui Source: Jacques Derrida Controversial French philosopher whose theory of deconstruction gave us new insights into the meaning of language and aesthetic values Abdelkebir khattibi et said el mansour cherkaoui: © 2016 Made in Mazagan Memoires d'El Jadida. All Rights Reserved. Terms Of Service | Privacy Policy | Advertise With Us | Contact Us |
AuteurSaid Simplicité et Tatouage: Driss Chraibi et Abdelkebir Khatibi, les Littérateurs Conteurs de Mazagan a El Jadida, Doukkala, Maroc
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